Momo la Crapule mêle art psychédélique, surréalisme & corps hybrides pour sensibiliser santé mentale & liberté physique.

Momo la Crapule est une artiste illustratrice et street-artiste française dont le travail s’affirme dans l’hybridation des corps, l’organique psychédélique et le surréalisme engagé. Son œuvre ne se limite pas à une esthétique visuelle : elle porte un message, une dimension thérapeutique, un besoin urgent de lien entre art et vécu.

L’une de ses œuvres les plus marquantes se nomme Borderline. Elle marque une volonté explicite de sensibiliser à la santé mentale, et plus particulièrement aux troubles de la personnalité borderline. C’est un pont entre l’intime et le collectif, un défi relevé dans des conditions exigeantes – peinture en extérieur, pluie, échafaudage – mais son processus de création révèle une force intérieure, un moment suspendu entre impulsion et maîtrise. Momo la Crapule raconte que ce travail est né de ses carnets de thérapie, de dessins qu’elle faisait dans ces moments privés, qui sont devenus toiles puis fresques publiques.

L’acte de tracer la ligne devient pour elle une forme de méditation. Quand elle dessine, elle entre dans un état où rien d’autre ne compte que le geste, la trace, l’émotion. L’improvisation et l’impulsion nourrissent ses créatures hybrides : formes mi-humaines mi-organique, corps difformes, monticules, sauf qu’ils ne sont pas grotesques, mais chargés d’émotion, de vie. Ces figures évoquent le ventre, le seuil des émotions, la chair vive et les zones vulnérables. Elles incarnent les états d’âme, les tensions internes, les peurs, les battements du cœur.

Le style de Momo la Crapule combine traits nets et lignes floues, couleurs vives mêlées à des zones plus sombres, surréalisme et organique. Elle passe du carnet intime à la toile de grand format, du format mural public au collage, à l’affiche, à l’intervention directe dans la rue. Ces œuvres esquissent une esthétique où l’esthétique du beau se mêle à celle du fragile, où les éclats visuels côtoient les fissures, les contours douloureux.

Ce qui rend son travail puissant, c’est ce double registre : le visuel spectaculaire – fresque colorée, hybrides surprenants, motifs fantasmagoriques – et la dimension intime, thérapeutique. Elle ne crée pas seulement pour montrer, mais pour sentir, pour soulager, pour donner voix à ce qui ne se dit pas.

Momo la Crapule s’impose comme une figure importante dans le street art féministe et psychédélique, offrant non seulement des images fortes mais des espaces de réflexion sur la santé mentale, la liberté du corps, l’identité. Son art fait vibrer ce qui en nous est brut, vulnérable, organique, et nous invite à regarder, ressentir et reconnaître.

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